Qu'est-ce que l'économie circulaire ?

L'économie circulaire est le fait de construire des biens et/ou des services de manière plus durable, tout en limitant la consommation, le gaspillage et la production de déchets.

Les origines de l'économie circulaire

Les premiers modèles d’économie en boucle, à l’origine du concept, sont issus du rapport du Club de Rome “The Limits To Growth” publié en 1972. Quelques années plus tard, Walter Stahel, architecte suisse, et Geneviève Reday, socio-économiste suisse, présentent le concept dans un rapport pour la Commission européenne en 1976 dans un objectif de création d’emplois et de réduction de la consommation d’énergie.

L’économie circulaire trouve également ses origines dans deux théories apparues dans les années 1970 :

• L’économie régénérative (“Regenerative design” de John T. Lyle, paysagiste),
• L'économie de la performance (“The Potential for Substituting Manpower for Energy” de Walter Stahel et Geneviève Reday).

Le terme “économie circulaire” est employé pour la première fois en 1990 dans l’ouvrage “Economics of Natural Ressources and the Environment” de David W. Pearce et R. Kerry Turner. Dans les années qui suivent, le concept Cradle to Cradle présenté par William McDonough et Michael Braungart vise également à convertir le modèle linéaire en un modèle circulaire.

Le concept

Le manque de ressources est l'un des grands problèmes avec le réchauffement climatique et l'extinction des espèces. La pression sur la quantité de matières premières disponibles devient un problème croissant en raison de la croissance économique et démographique. Elle est passée de 27 milliards de tonnes en 1970 à 92 milliards de tonnes en 2017, selon l'International Resources Panel, avec une demande annuelle moyenne de matériaux par habitant passant de 7 tonnes à plus de 12 tonnes.

Le monde produit ainsi environ 44 milliards de tonnes de minéraux non-métalliques (sables, graviers, argiles), 24 milliards de tonnes de biomasse (principalement d'origine agricole) et 15 milliards de tonnes d'énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel, etc). Chaque année, l'extraction est l'une des causes profondes du changement climatique et nous utilisons 9 milliards de tonnes de métal pour répondre à nos besoins de production. Au vu de ce diagnostic, l'économie circulaire vise à optimiser la gestion des ressources (aussi bien des matériaux que de l'énergie) afin de réduire la consommation de matières premières.

Quels sont les principes fondamentaux de ce modèle économique ?

L'économie circulaire est un modèle économique qui répond à la préservation des ressources de notre planète, telle que :

• Le développement économique et industriel des territoires,
• La réduction des déchets,
• La réduction du gaspillage.

Elle nécessite néanmoins de progresser dans de nombreux domaines :

• Approvisionnement durable,
• Écoconception,
• Écologie industrielle et territoriale,
• Économie de la fonctionnalité,
• Consommation responsable,
• Allongement de la durée d'usage,
• Gestion et recyclage des déchets.

Une future évolution des modes de consommation ?

Face à de nombreux risques : ressources naturelles moins abondantes, croissance démographique, le modèle de consommation a su démontrer quelques faiblesses. En effet, en France, depuis les années 60, les ménages consomment trois fois plus qu'avant. Étant donné qu'une majeure partie de la production est délocalisée, les importations génèrent des impacts environnementaux de plus en plus forts.

Le numérique n'a pas amélioré les choses, puisque ses nouvelles technologies ont des enjeux importants vis-à-vis des déchets, mais également de la consommation électrique. Cette évolution a rendu inévitable la réduction de l'empreinte environnementale.

L'ADEME propose des alternatives afin d'alléger l'empreinte environnementale de la consommation des Français, en :

• Rééquilibrant les régimes alimentaires,
• Choisissant des produits labellisés, locaux et moins polluants,
• Développant des modes de déplacements sans voiture,
• Rénovant les habitats,
• Diminuant la quantité de déchets industriels.